Le quartier connaît d’importants bouchons le matin et le soir.
Notamment, l’avenue Jean Jaurès est sujette à de sévères bouchons surtout au nord le matin, en raison du croisement avec l’avenue Berthelot et sur la majeure partie de sa longueur, le soir, à la sortie des bureaux.
Après que la municipalité ait proposé un aménagement des voies de circulation de l’avenue Jean Jaurès qui au lieu de traiter cette difficulté l’aurait accrue, nous avons enregistré la promesse de Gérard Colomb de ne pas mettre ce projet à exécution.
N’empêche que des améliorations restent nécessaires pour redonner de la fluidité au trafic le soir ou le matin.
De même, l’avenue Leclerc connaît des bouchons à ses extrémités, au nord, au feu aboutissant à l’avenue Berthelot, au sud et le soir pour quitter le quartier de Gerland par le rond-point Tony Garnier. L’avenue Yves Farges est également embouteillées le soir et ne peut pas servir de dégagement.
Conséquence des bouchons
Les conséquences principales néfastes pour tous de ces bouchons sont :
- la perte de temps et de la fatigue pour les travailleurs se rendant à leur travail depuis ou vers des sites mal desservis par les autres transports, ce temps étant pris autant sur le travail que sur la vie familiale,
- une perte de temps et donc d’argent pour les livreurs,
- un dégagement inutile de gaz de serre CO2,
- une pollution excessive dans le quartier d’oxydes d’azote et de particules fines nocives sous les fenêtres des habitants, dépassant les normes européennes admises et risquant d’entraîner une pénalisation sévère de l’UE.,
- allongement néfaste du temps d’accès au centre de Lyon et notamment aux gares de La Part Dieu et Jean Jaurès pour les voyageurs venant du Sud.
- indirectement, contribuer à la désertification économique du quartier (carence en centre commercial) et du centre de Lyon, les entreprises de bureaux ou de distribution, ayant besoin de communication faciles pour leurs cadres ou leurs clients, qui vont s’installer dans des banlieues plus lointaines et mieux desservies, ou dans d’autres métropoles.
Selon Air Rhône Alpes, en 2011, il est estimé que 227 300 Lyonnais soit 42.2% de la population ont été exposés à une pollution en NO2. hors limite (40mg/m3).
Cette pollution est une cause de mortalité prématurée par maladies respiratoires ou cardiaques. Rappelons que ces maladies tuent 10 fois plus que les accidents de la route, même s’il est difficile de connaître la part due directement à la pollution.
Selon © Air Rhône-Alpes (SIRANE 2011) – www.air-rhonealpes.fr :
Causes des bouchons à Gerland
Les causes de ces bouchons sont diverses et la suppression des bouchons impliquerait le traitement approprié de chacune, notamment :
- Une circulation due à la nécessité pour les automobilistes d’emprunter le 7ème arrondissement pour rejoindre Lyon ou l’ouest Lyonnais,
- Depuis qu’elle accueille le tramway en double sens, la densité de circulation sur l’avenue Berthelot, qui croise les avenues nord-sud,
- La réticence de la municipalité à effectuer les aménagements de voierie appropriés[1],
- La réduction de la capacité des voies de circulation sur des points critiques par des voies de bus,
- Des aménagements de voierie qui concentrent la circulation aux extrémités de voies de dégagement, plutôt que de les libérer. c’est par exemple le cas de la circulation de l’avenue Yves Farges déviée vers le sud sur l’avenue Leclerc.
En effet, le quartier de Gerland accueille :
- – un habitat de plus en plus important,
- – des bureaux d’entreprises,
- – des établissements publics (notamment dans diverses ZAC), notamment de formations,
- – des établissements sportifs.
En revanche, le quartier est extrêmement pauvre en commerces et artisanat de proximité, mis à part quelques super marchés.
Les grandes voies de circulation orientées Nord Sud sont donc utilisées essentiellement :
- par les déplacements dits « pendulaires » des travailleurs du Sud de Lyon rejoignant leur lieu de travail ou en revenant, non seulement dans le quartier (40 000 emplois), mais aussi dans le centre de Lyon ou l’ouest lyonnais.
- par les habitants du quartier notamment pour atteindre les commerces et services du quartier de la Guillotière et du reste de Lyon.
Le parc-relais de Gerland a une capacité limitée (400 places) et ne pourrait suffire à accueillir tous les véhicules de ceux qui accepterait d’emprunter les transports en commun, pour limiter la circulation.
Recherche de solutions
L’anneau des sciences apportera une amélioration à la première des causes, mais dans une vingtaine d’années seulement.
D’ici là, le CIL considère qu’il faut mettre en place un panel de solutions (plan de circulation, évolutions de voirie, régulation de trafic, parkings…) qui à la fois :
– élimine de nombreuses causes de non fluidité de la circulation,
– assure le respect de la vitesse autorisée (et donc une meilleure sécurité) et
– conduise à une diminution des nuisances pour les habitants.
Le CIL mène une réflexion pour faire des propositions dans ce sens.
[1] Même si, selon le « Paradoxe de Downs–Thomson », plus on apporte de facilités, plus les usagers en profitent et l’effet sur la fluidité est inférieur aux attentes.
C est la premiere fois qu un arrete va jusqu a interdire la simple circulation des camionnettes dans les rues.