Si du bois brûle, l’humanité pleurera

En passant

1- Les risques de pollution par la combustion

La pollution est due essentiellement aux excès d’oxydes d’azote (NOx) et de microparticules (PM : PM10 et PM2.5 selon leur diamètre en microns). Or le chauffage par combustible (bois ou fioul) est responsable de la moitié des particules et beaucoup plus en hiver.

D’où les recommandations d’ATMO-AuRA (ex Air Rhône-Alpes) qui sont :
– éviter les chauffages d’appoint au bois,
– éviter de brûler des déchets verts,
– éviter les foyers ouverts au profit de foyers « flamme verte »,
– entretenir l’appareil de chauffage et sa conduite.

Cependant, la fumée qui sort d’un foyer fermé aux meilleures normes « flamme verte 7* » émet 1000 fois plus de PM10 (30mg/m3) que le taux accepté dans l’air (moins de 50mg/m3 pour l’Union Européenne, 20mg/m3 conseillés par l’OMS, 20 μg/m3 pour les PM2.5). Donc, en hiver, même avec seulement 8% de logements chauffés au bois (selon l’ALEC), dès que le vent faiblit, la pollution grimpe pour atteindre 5 à 10 fois les seuils.

Selon une statistique de l’OMS, la pollution fait environ 48 000 décès prématurés en France soit, par une règle de 3, de l’ordre de 1000 décès dans la Métropole. En ville, l’abandon du chauffage au bois permettrait sans doute de réduire de moitié environ les décès prématurés imputables à la pollution par les particules, qui se chiffrent en centaines.
Et pourtant, pour alimenter le chauffage collectif de la ville, la ville de Lyon vient de construire la centrale de Surville de chauffage par pyrolyse du bois, avec des filtres bien moins efficaces que ceux de l’incinérateur de Gerland.

2- La combustion du bois est aussi une menace pour l’humanité

La neutralité Carbone en 2050 est l’objectif vertueux que l’écologie nous recommande d’atteindre, pour éviter l’emballement du réchauffement climatique.
Or, contrairement à l’opinion répandue, la combustion du bois émet du CO2, gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement et donc au dérèglement climatique.

La forêt n’absorbe-t-elle pas du CO2 ?

Les arbres repoussent, absorbent le CO2 transformé en bois, de 400 à 1000 kg/m3 à l’abattage. Les forêts européennes contiennent de l’ordre de 25 à 90 tonnes de carbone à l’hectare. Cela semble idéal pour pouvoir émettre un peu de gaz à effet de serre. Pourquoi n’est-ce pas neutre ? D’ailleurs l’ADEME propose une aide (Air-Bois) à l’acquisition par les particuliers de foyers fermés à haute performance environnementale.

Hélas, l’écologie n’est pas une science aussi simple.

La composition chimique du bois, qui varie peu selon les essences, est la suivante :
– carbone 50% (41,9% à 51,6% selon Patrick Vallet EN Génie Rural des Eaux et Forêts)
– oxygène 42%,
– hydrogène 6%,
– azote 1%,
– matières minérales 1%.
Un arbre coupé a absorbé environ 1,7 fois son poids de CO2, (entre 700 et 1700 kg de CO2/m3), ceci en 80 ans en moyenne, soit entre 20 et 45 kg CO2/an par m3. Mais c’est 2 à 3 fois plus de carbone, en comptant les racines restées dans le sol et les feuilles ou les épines tous les ans. Pour compenser les émissions de gaz à effet de serre annuelle d’un français, il faudrait que l’année de sa naissance on ait planté 365 arbres (un par jour de l’année).
Un français émet par jour autant de CO2 qu’en stocke un arbre par an.

Le CO2 n’est pas absorbé par les forêts primaires

Une forêt primaire n’est pas exploitée par l’homme. Est-ce que les forêts primaires équatoriales ne pourraient pas absorber notre CO2 émis ?
Que se passe t-il quand le bois meure ? Dans une atmosphère chaude et humide, comme au carbonifère, le bois se transformait en charbon, qui piège le CO2. Actuellement elles transfèrent peu de matériaux organiques dans les sols profonds. Une faune très variée mange le bois, pour transformer son carbone en CO2. Cette hypothèse posée par Eugène Odum dans les années 1960 est que ces forêts sont à l’état d’équilibre, c’est-à-dire émettent autant de CO2 qu’elles en absorbent. Des recherches plus approfondies ont montré qu’une petite part est quand même stockée dans le sol.

Une forêt inexploitée n’absorbe pas de CO2, à taux de CO2 atmosphérique constant !
Cependant, si la concentration en CO2 augmente, comme actuellement, la forêt peut stocker une partie du surcroît. Le drame c’est quand la forêt brûle comme en Amazonie, en Australie ou ailleurs, car elle libère brutalement son CO2, qu’elle mettra près d’un siècle à absorber.

Comment exploiter la forêt pour qu’elle absorbe vraiment du CO2 ?

Mais lorsque l’arbre arrive à sa limite d’âge (50 ans pour certaines espèces et plusieurs milliers d’années pour d’autres), l’exploitation de la forêt consiste à le couper pour éviter qu’il pourrisse sur place et surtout parce qu’on peut en tirer profit.
Il convient donc d’exploiter la forêt pour la débarrasser des arbres morts ou en fin de vie.

Pourquoi il faut éviter de brûler du bois ?

Le bois est une énergie renouvelable, le brûler n’est-ce pas neutre ?
La forêt qui repousse ne compense-t-elle pas le bois brûlé ?
D’ailleurs l’ADEME a instauré une prime air-bois, pour inciter à l’achat de chaudière à bois. La combustion du bois représente seulement 2,6% des énergies émettant du CO2[1]. Ne faut-il pas l’utiliser pour remplacer d’autres combustibles ?

En négligeant le CO2 émis pour planter les arbres, entretenir la forêt, couper les arbres et transporter le bois, la neutralité est vraie sur une longue période. Mais en réalité, la combustion émet du CO2 immédiatement, alors que la repousse du même lopin de forêt s’étale dans le siècle suivant. Alors qu’on vise la neutralité carbone pour 2050, quelle part du CO2 du bois brûlé auront émis les arbres replantés ?

Jusqu’ici, on pensait que les vieux arbres absorbaient moins de CO2. Une étude menée par près de quarante chercheurs, portant sur 80 années, sur 670.000 arbres, de 403 espèces différentes de tous les continents a révélé qu’au contraire ce sont les spécimens les plus vieux et donc les plus grands qui absorbent le plus de CO2. Donc, il ne faudrait abattre les arbres que le plus tard possible ou utiliser du bois mort !
Dans le diagramme suivant, la courbe verte figure la progression croissante du CO2 absorbé par an et la surface pleine, le cumul du CO2 absorbé en fonction de l’âge de l’arbre.

Dans 30 ans, la combustion du bois aura émis, 6 fois plus de CO2 que la quantité absorbée par les arbres replantés, C’est donc une très mauvaise solution pour viser la neutralité carbone.

[1] La moitié des 22% de renouvelable des 20% de calories émises par le résidentiel + des 4% des calories issue du renouvelable dans le tertiaire (10%).

Devrait-on augmenter les forêts en France ?

La France compterait environ 12 Milliards d’arbres (200 t/ha), pour 60 Millions de Français, soit 200 arbres par Français de tous âges, dans des forêts majoritairement exploitées.
A émissions constantes, pour absorber plus de CO2, ne devrait-on pas accroître les surfaces de forêt ?
Pour atteindre la neutralité carbone, il faudrait tripler la surface boisée ?

L’analyse de l’occupation du sol français montre qu’il n’y aurait plus que de la forêt en France !
Et si l’on remplaçait, au moins l’élevage (herbage + fourrage), puisque les ruminants émettent du méthane ?
Or, ce qui compte n’est pas la totalité de ce que la forêt absorbe, mais ce qu’elle absorbe « en plus » de ce que la végétation remplacée absorberait.

Le graphique ci-dessus montre que :
Si la forêt remplaçait les prairies, l’essentiel du stock de carbone étant contenu dans le sol, le bilan du stock de carbone à l’hectare serait du même ordre de grandeur que celui d’une forêt tempérée et même plutôt défavorable.
Il n’est guère envisageable de remplacer un sol agricole par de la forêt et de plus, le bénéfice ne serait guère positif.
Planter de arbres n’engendre un surcroît d’absorption de CO2 que s’ils remplacent des jachères  (1% des sols) ou du bitume.

Pour absorber plus de CO2, il est illusoire d’imaginer d’accroître la surface de nos forêts françaises.
La science nous démontre même le contraire !

Un surcroît de forêts en France contrecarre guère le réchauffement global !

Les arbres apportent un bienfait rafraîchissant aux personnes qui se mettent à l’ombre dessous. De plus, ils diminuent localement la sécheresse de l’air.
Mais qu’en est-il globalement pour la planète ?

Le pouvoir réfléchissant moyen de la Terre (son « albédo ») est (avec l’effet de serre) un facteur déterminant de la température terrestre. Plus l’albédo est élevé, plus l’énergie solaire est réfléchie vers l’espace, sans chauffer le sol. Une variation de 1% de l’albédo moyen, engendre une variation de la température moyenne de l’air au niveau du sol de +/- 0,75°C environ. C’est-l’équivalent de la variation qu’a déjà provoqué l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre. Or une forêt a un albédo de seulement 5 à 15% alors qu’une terre agricole avec un albédo de l’ordre de 25% réémet beaucoup plus de chaleur.
Planter des arbres sur une terre agricole, diminuant la réflexion de la surface par la terre, accroît le réchauffement en absorbant d’avantage d’énergie qu’avant !

Des chercheurs on établi une carte du monde qui indique, selon la région du monde, les zones (de couleur froide) où le stockage de CO2 l’emporte sur la diminution de l’albédo et les zones (de couleur chaude) où c’est l’inverse. Plus de forêts à la place de terres agricoles réchauffe alors la surface… Que voit-on sur ce planisphère ?
En France, remplacer des terres agricoles par des forêts abaisserait le réchauffement planétaire, mais ce serait le contraire au Québec !

Effet net du remplacement de cultures par des forêts de conifères, en « équivalent émissions de carbone à l’hectare ». Source : Betts, Nature, 2000
Dans les zones de couleurs chaude, accroître la forêt contribue au réchauffement.

3) Comment se chauffer sans émettre de CO2 ?

Le résidentiel et le tertiaire émettent 30% du CO2 (en Rhône Alpes). Les sources énergétique du chauffage, émetteur de CO2 sont le gaz (28%), le fioul (13%, 2 fois plus émetteur par calorie et le bois (22%, encore plus émetteur).

En France, (et en Suède, Suisse, Norvège…) sur le cycle de vie des unités de production, la quantité de CO2 émise par kWh électrique d’origine hydraulique ou nucléaire est de l’ordre de 10g/CO2 par kWh. De plus, la plupart des installations de production existantes peuvent rester opérationnelles jusqu’en 2050 et ont déjà émis leur CO2. La quantité marginale de CO2 émise en fonctionnement par une centrale nucléaire est limitée à 4g de CO2, et celle émise par une centrale hydraulique est nulle.
Un inconvénient de l’électricité, c’est que les 2 tiers de la chaleur est émise à la source dans les réfrigérants des centrales. C’est pourquoi le coût du chauffage par radiateur est plus élevé que celui du chauffage au gaz, au fioul ou surtout au bois.

Un chauffage aussi économique qu’écologique consiste à remplacer les radiateurs par des climatisations réversibles. Les climatisations ont d’importants avantages :
des émissions de CO2 négligeables,
– un coût de fonctionnement compétitif, équivalent à celui du bois,
– 3 fois moins de consommation d’électricité, comparativement aux radiateurs,
– réduire les effets du réchauffement climatique, en été.
L’effet de serre ou de destruction de la couche d’ozone des nouveaux frigorigènes est négligeable.
Certes, le coût d’investissement est plus élevé, mais le retour sur investissement est généralement inférieur à 10 ans, ce qui est acceptable dans une construction.
La généralisation du chauffage par climatisation réversible :
– éviterait environ les 30% des émissions de CO2 par le chauffage,
– engendrerait donc une économie des 2/3 de l’électricité consommée pour le chauffage des logements, soit 9% de l’énergie électrique.

Cela suffirait pour alimenter en électricité un parc de voitures individuelles rechargeables s’élevant à près de 20% du parc total des voitures et véhicules légers, ce qui devrait se produire dans moins de 10 ans, si la fiscalité continue de favoriser la conversion du transport thermique à l’électrique. Puisque les poids lourds pénètrent peu en ville, cela permettrait, en conséquence, de réduire de 40% la pollution urbaine par les oxydes d’azote et de 20% la pollution par les microparticules.

4)  Que faire des arbres coupés ?

Part du CO2 émis par le bâtiment

Pour éviter le réchauffement climatique, pourquoi ne pas utiliser le bois comme matériau de construction ?

En effet, la construction de bâtiments en ciment émet énormément de CO2.

Le ciment est fabriqué à partir de calcaire, mélange de carbonate de calcium (CaCO3) et un peu de magnésium (MgCO3). En chauffant les roches à plus de 1450°C, on obtient la réaction : CaCO3 ⇒ CaO + CO2. La chaux (CaO, 56% du poids) mélangée à un peu d’argile sert à fabriquer le ciment. Le CO2 généré (44% du poids) n’est, en général, pas encore récupéré. En conséquence une tonne de ciment émet ainsi 656 kilos de CO2 (selon Lafarge Holcim).
Donc la fabrication du ciment génère un poids de CO2 égal à 60% de son poids.
D’ailleurs, 12% du CO2 émis par l’industrie provient de la fabrication du plâtre et du ciment. Indiquons cependant que, durant la longue vie du béton, un peu du CO2 émis sera capté.

Or il est possible de construire des maisons et des immeubles d’au moins 7 étages en bois et en terre, à la place des matériaux classiquement utilisés en construction (ciment et plâtre), peu écologiques. L’école d’architecture lyonnaise a ainsi réalisé un projet prototype (Terra Nostra) pour démontrer la faisabilité de l’usage du bois pour construire un immeuble (6 étages environ) sobre en CO2.

Utiliser le bois en construction, à la place du ciment (5 fois plus dense que le bois), plutôt que de le brûler éviterait donc d’émettre environ 5 fois son poids de CO2.

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Pour nous écrire, envoyer des articles ou des remarques sur les articles, envoyer un courriel à

contact@cil-gerland-guillotiere.fr

Pour accéder aux berges du Rhône mettez vos bottes

En passant

Lors de pluies importantes, les stationnements et la chaussée le long du trottoir du sud de  l’Avenue Leclerc se transforment en une immense flaque d’eau. Naturellement le CIL Gerland Guillotière Jean Macé en a prévenu la Mairie d’arrondissement (en 2018). Mais la météo n’en a cure.

Compenser la baisse de fréquence du C22

En passant

Faciliter l’accès aux transports collectifs

La mise en service du T6 va entraîner la transformation de la ligne C22 en une ligne à fréquence moindre, de l’ordre de 20mn. Les fréquences prévues n’étant plus attractives, c’est la disparition assurée de cette ligne dans Gerland.

La liaison entre le terminus du T6 et Perrache restera assurée par le T1, malgré un changement de tram et l’absence de correspondance, puisque les fréquences du T1 et du T6 seront différentes et même si pour assurer le débit, la fréquence du T1 mériterait d’être renforcée en heure de pointe. Mais cette ligne C22 assurait non seulement à l’Est la desserte de l’hôpital Edouard Herriot, de l’école de médecine ou du centre anticancéreux, mais irriguait également le 7ème, via  le boulevard Yves Farges.

Quelle peut-être alors la solution pour les Gerlandais ? Elle a été demandée en CICA par le CIL Gerland Guillotière Jean-Macé et présentée aussi dans sa Gazette n°7, comme suit :

Plus de la moitié des Gerlandais sont à plus de 10 mn de marche et d’attente avant d’emprunter le premier transport collectif. C’est trop long pour être vraiment attractif, le temps de parcours étant le premier critère de choix de son mode de transport.
A la place des tronçons locaux du C22, du 60 et du C7, pourquoi ne pas densifier le service, en affrétant des navettes de rabattage fréquentes (5mn), vers les transports rapides, métro et tramway ? Ces navettes sillonneraient le quartier rapidement, en évitant les embouteillages, via les couloirs de bus existants, aujourd’hui trop peu utilisés : Av. Leclerc, Tony Garnier, Bd. Y. Farges, Av. Debourg et desserviraient ainsi les stations du métro B à Jean Jaurès, Debourg, et Gerland, du T1 à Tony Garnier et du T2 au Centre Berthelot. Nous fournissons une proposition pour fixer les idées dans le plan joint. Cependant, le trajet final serait établi par le SYTRAL, en concertation avec les associations.

Exemple de trajet de navette à Gerland

 

Les nouveaux envahisseurs roulants et silencieux

En passant

 

Tous les Lyonnais ont constaté l’envahissement des trottoirs par toutes sortes d’ « engins de déplacement personnels » (EDP), auparavant des bicyclettes devenant de plus en plus électriques, mais dont les plus nombreux sont maintenant les trottinettes électriques. Les piétons pestent contre ces engins, hélas trop silencieux, car ceux-ci doublent ceux-là à toute allure, sans prévenir, leur faisant craindre qu’un écart involontaire ne les conduisent droit à l’hôpital. Hors l’envahissement se développe avec ce que les anglophones appellent le free-floating, que l’on pourrait dénommer « location numérique sauvage ». Car le terme « free », exprime maintenant que la société qui met à votre disposition un engin de ce type vous laisse la possibilité de rouler où bon vous semble et le laisser traîner n’importe où dès qu’on vous ne vous en servez plus, et généralement dans un endroit des plus fréquentés par les autres usagers, au grand damne des personnes à mobilité réduite. Une recrudescence d’accidents est observée dans les services d’urgence. Il s’en suit la révolte des piétons.

Or ces engins sont méconnus du code de la route, tant que la loi d’organisation des mobilités ne sera pas parue.

Depuis longtemps nos élus condamnent la voiture, qui non seulement pollue (500 décès en métropole par an) mais émet ce gaz carbonique mortel pour l’humanité entière, mais à terme seulement. A défaut d’imaginer des solutions appropriées, le Plan de Déplacement Urbain a inventé une kyrielle de contraintes plus ou moins efficaces pour décourager les automobilistes, visant à ce qu’ils adoptent d’autres modes moins polluants comme les transports collectifs trop lents et souvent saturés et alors inconfortables, la marche à pied généralement bien trop longue ou les vélos rapides mais dangereux (5 fois plus que la moyenne au km parcouru) et inadaptés au mauvais temps. A peine officialisé et malgré les remarques formulées lors de l’enquête publique, ce PDU, élaboré par l’organisme spécialisé en transport collectif, révèle une absence de vision et donc de mesures appropriées concernant cette évolution astucieuse du transport individuel vers plus de rapidité et d’écologie.

La ville autrefois avait été conçue pour 2 modes de déplacement, la marche à pied et la voiture, calèche améliorée. Puis, elle a dû être aménagée, tant bien que mal, pour y faire passer les transport collectif terrestres (bus diesel, trolleybus, tram), qui avaient aussi l’avantage (aux yeux des décideurs) de bloquer également les voitures. Mais il restait exclu de leur faire transporter des bicyclettes.

Comme toujours, toute contrainte publique, si elle n’est pas accompagnée d’un offre attractive, génère un comportement collectif imprévu et déviant, ayant généralement des effets antinomiques avec à l’objectif recherché.
Voilà donc quelques voyageurs vraiment écologiques, mais aussi pressés et futés qui inventent d’utiliser un mode de déplacement individuel non prévu, plus intelligent, plus rapide et sans contrainte et qui fatalement fait des myriades d’émules avec la complicité d’une multitude de sociétés complices. A peine adopté, le plan (P.D.U.) se révèle obsolète.

Enfin, à la rentrée, la législation (loi Loi d’Orientation des Mobilités) va imposer aux E.D.P. les mêmes contraintes qu’aux vélos. Mais alors, cela va désormais rendre absolument nécessaire mais compliqué d’avoir 4 types de voies en ville !
Si on le demande, le logiciel de ces engins intelligents et géolocalisés pourrait imposer qu’ils ne soient motorisés que sur les voies cyclables et qu’ils ne soient abandonnés que dans une multitude d’espaces autorisés marqués de façon bien visible.
Faisons confiance à la fée numérique (qui sait tout et fait tout ce qu’on lui demande) pour régler ces impératifs incessamment.

Mais cela ne suffira pas. Qu’en sera-t-il de la réactivité municipale ?
Il va falloir aussi, enfin, et entre autres, que la ville :

  • choisisse et marque ces multitudes d’espaces de stationnement,
  • adapte et améliore les pistes (pas que des voies) cyclables pour constituer un véritable réseau continu et sécurisé entre une centaine de points stratégiques de la cité,
  • signale ces pistes par une couleur distinctive pour prévenir les piétons,
  • signalise leur continuité avec soin
  • à chaque carrefour modifie les trottoirs pour créer des « bateaux » plus larges,
  • peigne des passages pour « EDP », à côté des passages piétons,
  • communique pour apprendre à chacun le comportement vertueux de déplacement, etc.

Or dans les plans (le plan pluriannuel d’investissement), aucun budget n’était, hélas, prévu pour corriger les multiples défauts de discontinuités du réseau existant !

L’envahissement de ce nouveau mode de déplacement, écologique à souhait, déclenchera-t-il, enfin, l’affectation imprévue (quoique déjà réclamée) des deniers nécessaires et une réactivité suffisante de la part des élus et des services techniques de la ville ?

 

Bientôt une ZFE à Lyon

En passant

Carte de la ZFE Lyonnaise

Une ZFE est un Zone à Faibles Emissions.
Le principe est de limiter la circulation dans ces zones à certaines catégories de véhicules considérées, comme moins polluantes. Le concept a pour objet d’y faire baisser les concentrations de polluants critiques, comme les micro-particules et les oxydes d’azote.

Le projet actuel limite les interdictions aux véhicules de professionnels dont la vignette CRIT’Air est de niveau supérieur à 3. Continuer la lecture

Comment respecter le climat et réduire la pollution à Lyon ?

En passant

Le Plan Climat Energie, sujet d’actualité

La ville de Lyon a lancé une grande consultation citoyenne sur le thème du changement climatique, du 4 Octobre  au 1er décembre 2018, « Parlons Climat », via son site civocraty, en vue d’enrichir son prochain Plan Climat Énergie Territorial (PCET). La version actuelle a été adoptée lors du Conseil Municipal de janvier 2013 étant à réviser pour 2020.
Actuellement, les entités territoriales (région, département), donc la Métropole de Lyon entreprend la révision de son Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET). La composante Air est en effet importante, car certains comportements comme se chauffer au bois, considéré comme favorable au Climat, ont des effets catastrophiques sur la qualité de l’air.

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De quelle source tirer une électricité décarbonée pas chère ?

En passant

RTE à Gerland

Des solutions diverses de production d’électricité

Les pays européens ont fait des choix très variés pour leurs sources d’énergie électrique (voir Electricitymamp.org) :
– charbon local pour la Pologne ;
– charbon, gaz et éolien pour l’Allemagne ;
– gaz (de la mer du nord) et éolien pour le Danemark et la Hollande ;
– gaz et hydraulique pour l’Italie,
– nucléaire et hydraulique pour la France et la Suède,
– hydraulique pour la Norvège.

Il s’en suit des coûts de l’électricité variés et des taux d’émission de CO2 très différents.

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Comment diminuer les 500 décès dus à la lenteur ?

En passant

 

Les bouchons lyonnais

Les bouchons lyonnais

Comment diminuer les 500 décès dus à la lenteur ?

La pollution provoque 15 fois plus de décès en ville que les accidents

Rappelons que la pollution provoque plus de 500 décès prématurés par an à Lyon et que la circulation des véhicules thermiques est responsable des deux tiers de la pollution par les oxydes d’azote et d’un tiers de la pollution par les microparticules.

Grâce aux normes Euro, les émissions de pollution par les véhicules thermiques ont été divisées par plus de 10 en 15 ans.

Pourquoi la lenteur des voitures tue plus que la vitesse ?

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Pourquoi notre réseau électrique n’acceptera pas autant de renouvelables ?

En passant

Parc d'éoliennes

Parc d’éoliennes

Pourquoi notre réseau électrique n’acceptera pas autant de renouvelables ?

Beaucoup pensent, disent ou écrivent que pour disposer d’une énergie qu’ils appellent verte, il faudrait accroître largement le taux de renouvelable. C’est une grave erreur.

Nous allons montrer qu’en France, sauf à accroître nos émissions de CO2 (en multipliant les centrales à gaz) et pour assurer la sûreté du réseau de transport de l’électricité, le taux de renouvelable éolien ou solaire doit absolument être limité à 10% de la production électrique.
Et moins il y aura d’électricité renouvelable, plus les centrales nucléaires fonctionneront dans des conditions stables et adaptées.

Certes, cela est contraire à ce que prétendent tous les plans, la plupart des média et la presque totalité des élus, mais hélas, les loi de la Physique s’imposent aux lois de l’Homme.

Les objectifs généraux de la loi sur la transition énergétique et la croissance verte

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