Que penser de la ZFE Lyon ?

En passant

Quel est l’objet de l’extension prévue de la ZFE à Lyon ?

La ville de Lyon a instauré une ZFE, c’est-à-dire une Zone à Faibles Emissions de polluants dus à la circulation. En effet, la pollution provoque selon l’OMS près de 50.000 décès prématurés en France, donc de l’ordre d’un millier de décès annuels en Métropole.

L’intention de la Métropole est de faire voter l’extension de la ZFE à tous les véhicules (et pas seulement aux véhicules professionnels), aux vignettes 0 et 1 (et plus seulement inférieures à 3) et aussi de l’étendre aux municipalités périphériques, qui en seraient d’accord.

Elle obligerait alors 70% des 250.000 pendulaires à convertir prématurément leur véhicule.
De plus, des voies prioritaires visent à inciter à la conversion vers des véhicules électriques.

Cependant, l’objectif exprimé par Bruno Bernard, Président de la Métropole est d’éliminer la voiture, en commençant par le diesel, mais pas de diminuer les émissions de polluants ou même de gaz à effet de serre.

Quel est le lien entre la ZFE et les normes de pollution

Cependant, les moteurs récents doivent respecter les normes Euro. Progressivement celles qui concernent les moteurs diesel récents sont devenues aussi sévères que celles qui concernent les moteurs à essence, et le diesel émette 20% de moins de CO2. Depuis la norme Euro4 de 2005, la rénovation progressive du parc automobile a ainsi divisé sa pollution par 3.

Or, en France, Ségolène Royal a instauré des vignettes CRIT’Air de n°5 à 2 pour les véhicules diesels, plus contraignantes que pour les véhicules essence. Ces vignettes ne caractérisent donc plus, ni le niveau de pollution, ni l’intérêt des véhicules hybrides en ville.

Réduire la pollution est-il l’objectif de la ZFE à Lyon ?

Depuis 15 ans, la stratégie municipale, a fait baisser la circulation en ville de 10%, mais la pollution en ville a diminué 3 fois moins, que celle du parc de véhicules. La diminution de la pollution n’était donc pas l’objectif de la Métropole de Lyon.

En effet ; une voiture thermique qui roule à 20 km/heure pollue presque 2 fois plus qu’à 50 km/h, et même 3 à 4 fois plus, si elle ralentit et accélère à cause des feux ou des embouteillages. Ces variations de régime sont provoquées à Lyon par la dégradation de la synchronisation des feux sur les grands axes qu’avait établie Michel Noir, à l’accroissement des bouchons (comme aux extrémités de l’Avenue Leclerc), aux ralentisseurs (comme sur l’avenue Jean Jaurès), aux trams (comme Avenue Berthelot), à la suppression des trémies (sur l’avenue Garibaldi) et au rétrécissements de chaussée dus aux couloirs de bus et de voies vélos sans utilité véritable (comme Avenue Jean Jaurès).

Fluidifier la circulation diminuerait bien plus la pollution que la ZFE.

Quel sera l’effet de la ZFE sur les émissions de gaz à effet de serre

Les voitures revendues continueront à rouler dans quelques pays moins développés. La construction prématurée de nouveaux véhicules et éventuellement de leurs batteries produites en Chine, accroîtra les émissions mondiales de CO2. De plus depuis 2020, l’excédent d’électricité nécessaire à la recharge des batteries est généré par des centrales à gaz ou parfois à charbon, même en période creuse du réseau électrique. Les conversions imposées par la ZFE ne seront donc pas un facteur de diminution, mais hélas, au contraire un facteur d’accroissement des émissions de CO2 ! Ceci perdurera tant que de nouvelles centrales de production d’électricité maîtrisable et décarbonée n’auront pas été démarrées.

Mais quel coût aura cette ZFE ?

De nombreuses installations de détection par radar vont devoir détecter les fraudeurs.

Mais le coût de la ZFE sera surtout dû aux dépenses pour continuer à se déplacer dans la Métropole ou même travailler dans une pièce de plus. La conversion vers des véhicules de vignettes acceptables impliquera une avance de fonds par 170.000 automobilistes estimée à plus de 3 milliards et l’alimentation des véhicules électriques nécessitera la construction d’une centrale pour les alimenter en énergie d’un coût équivalent de quelques milliards à la charge de l’état, donc du contribuable.

Et si l’on développait les transports en commun ?

Pour convoyer en 2 heures, vers le centre 70% des 170.000 navetteurs nécessiterait des investissements de 10 milliards d’Euros pour la Métropole. Autant dire que c’est un rêve irréaliste. Sans doute certains transports seront réalisés. Mais va-t-on construire de nouvelles lignes de trams, solution du siècle dernier, qui bloqueront davantage l’accès à Lyon ou bien plutôt des métros souterrains ou des télécabines ou des trams aériens très rapides à coût équivalent ?

Alors, la ZFE, quel est l’intérêt ?

La ZFE qui est dépourvue d’avantages, accentuera les émissions de gaz à effet de serre aura un coût de près de 5 Milliards d’Euros.

N’est-elle pas une fausse bonne idée ?

Quelle solution sera adoptée pour les déplacements ?

ou bien :